Une nouvelle grille de rémunération avec avancement automatique (10 points d’écart entre chaque échelon ) est entrée en vigueur à la rentrée 2021. Donc, a chaque revalorisation du SMIC, les écarts des indices auraient du être automatiquement réévalués à 10 points d’écart. Mais malheureusement ce n’est pas le cas. Les 10 points d’écart d’indice entre chaque échelon de la grille mise en place le 1er septembre 2021 se sont subitement envolés comme par magie! La grille comptait 11 indices DIFFÉRENTS en 2021, elle n’en aura plus que 9 avec un TASSEMENT pour les 3 premiers échelons.

A compter du 1er mai 2023, en raison de la hausse du SMIC,  il y aura un relèvement obligatoire de l’indice plancher de toute la Fonction Publique. Voir Décret n° 2023-312 du 26 avril 2023 portant relèvement du minimum de traitement dans la fonction publique.

L’indice plancher (échelon 1) passera donc de l’Indice Majoré (IM) 353 à 361 au 1er mai 2023.

L échelon 1, l ‘échelon 2, l’échelon 3 sont passés à 361, désormais entre un-e AESH débutant-e et un-e AESH signant son CDI, au bout de 6 ans il n’y a plus les 10 points d’indice d’écart qu’il y avait en 2021.

Même salaire perçu entre 0 et 9 ans d’ancienneté, même salaire entre un-e AESH débutant-e et un-e AESH en CDI.
Dans le détail, il ne subsistera que 4 points d’indice d’écart entre l’indice plancher de l’échelon 1 (IM361) et le 4e échelon (IM365).

Échelon (durée 3 ans) Indice Majoré au 1er mai 2023
1) 361
2) 361
3) 361
4) 365
5) 375
6) 385
7) 395
8) 405 
9) 415 
10) 425 
11) 435 

Rappel : On obtient le salaire brut mensuel (pour un temps plein) en multipliant l’indice de rémunération (dit indice majoré / IM) par la valeur du point d’indice (au 1er juillet 2022 : 4,85 €).

Voici donc le salaire mensuel brut en fonction de l’indice et de la quotité de travail :

Salaire mensuel brut = indice majoré x 4,85 x quotité travaillé (exemple : 0,62)

Cette façon de modifier l’indice plancher sans modifier l’ensemble de la grille, sans respecter l’écart des 10 points d’indice entre les échelons piétine la reconnaissance attendue par les AESH mais aussi par tous les agents de la Fonction Publique qui supportent le même bricolage de leur grille indiciaire.

Les AESH en CDI subissent également l’inflation ! Ils et elles méritent de voir leur salaire et leurs point d’indice augmenter à chaque hausse du SMIC !

La FSU a plusieurs fois alerté pour prendre des mesures d’urgence pour augmenter les salaires des AESH. La rémunération des AESH n’est pas à la hauteur du service que ces agents apportent au bénéfice de l’école inclusive et de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Les AESH sont en souffrance aussi à cause du manque de formation, des mı-temps imposés, et des PIAL. Face à cette situation, la seule mesure envisagée par le gouvernement est la disparition des métiers d’AESH et d’AED pour les regrouper en un seul c’est inacceptable. Voir  communiqué ci-dessous :

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La FSU revendique pour en finir avec la précarité des AESH :
Une revalorisation salariale conséquente, la création d’un véritable STATUT avec  la création d’un corps de la fonction publique de catégorie B, l’ abandon des PIAL et l’ Education Nationale comme seul employeur.

C’est ensemble que nous gagnerons la reconnaissance et la revalorisation de nos métiers et de nos carrières.

Adhérer (ou réadhérer) à un syndicat de la FSU c’est avoir la garantie d’être défendu-e et de poursuivre les mobilisations pour gagner nos revendications.