Le CDEN est l’instance chargée de présenter les données relatives aux effectifs et aux postes aux représentants des communes, du département et des parents, sous la présidence de Madame la Préfète. Les organisations syndicales y sont naturellement présentes pour interroger les chiffres, et surtout pour souligner les insuffisances face aux besoins urgents.

Notre déclaration liminaire souligne avec force les besoins criants en matière d’inclusion. La situation, désormais très inquiétante et urgente, se caractérise par un manque de moyens qui péjorent gravement les conditions d’apprentissage des élèves en situation de handicap. Ces carences génèrent par ailleurs une souffrance professionnelle importante chez les collègues.

1) Ce CDEN de rentrée confirme les ouvertures et fermetures décidées lors des opérations de carte scolaire (CSAS-D) l’année dernière. Pour rappel voir article FSU-SNUipp 42 complet

Dans le primaire public Loire il y a 55 736 élèves.
Baisse de 1133 élèves entre la rentrée 24 (R24) et la rentrée 25 (R25) soit 2% de baisse.

Chiffre P/E : c’est le nombre d’enseignants pour 100 élèves, plus le chiffre est haut, plus le taux d’encadrement est élevé : Loire 5,87 / Rhône 6,12 / Ain 5.59

JPEG - 194 kio

Les structures démographiques sont en train d’évoluer franchement en milieu rural dans la Loire avec une baisse importante.

Dans le secondaire, cette année, il y a 109 élèves de moins. Petite augmentation en LP et LGT.

Sur nos conditions de travail, aucun bilan du Pacte et de son efficacité supposée ne sera fait lors de ce CDEN. La rentrée dans le secondaire est très mobilisée : J. Rostand, J.Dasté, W. Rousseau, A. Camus, Portail Rouge, A. Briand, L. Michel ont engégé des actions ! Rassemblemenst, manifestations, audiences, conférence de presse… La FSU a accompagné ces établissements dans leur mobilisation.

Les manques se font sentir à tous les niveaux : vie scolaire, AESH, enseignants, PERDIR. L’IA-DASEN reconnaît des établissements en tension notamment sur Saint-Etienne : Fauriel, Urfé, Gambetta. Il n’y a plus aucune place disponible sur ces 3 établissements stéphanois.

Concernant la carte de l’éducation prioritaire, l’IA-DASEN n’est pas en mesure de fournir de précisions sur le projet gouvernemental ni sur le calendrier de réalisation de la nouvelle carte scolaire.

2) Le service de l’école inclusive de la DSDEN a présenté un bilan de l’inclusion dans les écoles. Le CDEN devrait avoir connaissance du rapport d’activité du comité départemental de l’école inclusive. Or, ce document ainsi que les travaux de cette instance ne sont pas portés à la connaissance du CDEN, ce que nous déplorons. Pourtant, ce comité pourrait contribuer à l’élaboration de plans d’action départementaux sur ce sujet, en faisant dialoguer les différents acteurs du handicap de la Loire.

La FSU lance un appel aux élus présents, à Mme la Préfète et à l’IA-DASEN en alertant sur le manque de moyens, sur les besoins urgents, sur la situation des personnels et des élèves. Nous leur demandons de tout mettre en œuvre auprès des ministères concernés (Santé, Éducation, Social) pour que les objectifs sociaux et légaux de la Loi de 2005 soit réellement atteints.
Nous avons mis en avant des chiffres éloquents : A l’échelle nationale, le taux de carence de prise en charge des élèves en situation de handicap est de 14%, ce qui est déjà préoccupant. Dans le département de la Loire, ce taux atteste de conditions encore plus dégradées, puisqu’il s’élève à 19,55 % soit 894 élèves qui sont en attente d’un accompagnement sur les 4571 élèves notifiés.

La FSU constate que 21 % des élèves du primaire sont accueillis dans des écoles privées, alors que seuls 9 % des élèves d’ULIS y sont scolarisés. Cet écart important interroge et mériterait une explication. L’IA-DASEN n’a pas apporté de réponse sur ce point. Nous demandons donc que les dotations en moyens soient ajustées proportionnellement à la prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers, afin que le public bénéficie d’une enveloppe réévaluée à la hausse.

JPEG - 51.1 kio

JPEG - 69.8 kio
JPEG - 41.4 kio

Nos questions diverses :

Quel est l’état actuel du recrutement et de la couverture en AESH dans le département ?

Comment expliquer que le taux de carence dans la prise en charge des élèves en situation de handicap soit nettement supérieur dans la Loire par rapport à la moyenne nationale ?

Quelle proportion d’élèves en situation de handicap reste sans accompagnement effectif malgré une notification MDPH ?

Quel est le nombre d’élèves bénéficiant d’une notification individuelle et d’une notification mutualisée ?

Éléments de réponse :

1 198 équivalents temps plein (ETP) d’AESH sont actuellement en poste.

Depuis la rentrée, 118 recrutements ont été réalisés ; 63 restent encore à pourvoir.

18 ETP sont spécifiquement réservés à la prise en charge des pauses méridiennes.

7 781 élèves sont en situation de handicap dans le département.

Parmi eux, 1 808 disposent d’une notification individuelle, dont 14 sans AESH à ce jour.

4328 élèves bénéficient d’une notification mutualisée, et 918 d’entre eux ne sont pas encore accompagnés.

Entre septembre 2024 et novembre 2025 il y a eu 686 dossiers de plus à traiter.

Le taux d’élèves non accompagnés s’élève actuellement à 12,1 %, avant la finalisation des derniers recrutements.

L’objectif fixé au 31 décembre est d’utiliser l’intégralité des moyens alloués en AESH.

Sur la question du bâti, plus particulièrement s’agissant des accès PMR, dans nos établissements : l’IA-DASEN reconnaît que c’est un point crucial et il nous propose un groupe de concertation sur ce point.

3) Santé des élèves :

L’IA-DASEN explique que tous les postes sont pourvus s’agissant des infirmier.eres, et AS. C’est plus difficile s’agissant des médecins scolaires. Pour la FSU cela reste extrêmement insuffisant : de nombreux établissements dans lesquels le pôle médico-social est présent un jour par semaine voire par quinzaine et les personnels absents ne sont pas ou peu  remplacés. L’IA-DASEN répond qu’il vient de recruter un PSY EDA (c’est un PsyEN dont la spécialité est l’éducation, le développement, et les apprentissages) pour accompagner le travail sur la santé mentale, qui va prendre ses fonctions rapidement. Il ajoute que, sur ces questions, il est en lien constant avec la rectrice et que ce sera un sujet principal du futur dialogue de gestion. La Secrétaire Générale explique qu’elle vient de rencontrer l’AS, l’infirmière et la médecin conseil du rectorat pour faire le point sur les besoins dans le département avant le dialogue de gestion.