Jeudi 13 octobre. Bilan de rentrée au Rectorat.

Pour le 1er degré, ont été évoqués : les évaluations d’écoles, les débats école du futur, le recrutement sur liste complémentaire, le manque de moyens pour les élèves en situation de handicap, la scolarisation des 2ans, les conditions d’accueil et de rentrée des stagiaires et M2C.

 

Vous trouverez ci dessous nos interventions et les réponses du rectorat qui sont pour nous insatisfaisantes.

Suite aux interpellations du recteur dans la déclaration liminaire de la FSU :

ÉCOLE DU FUTUR

Le recteur indique que la réflexion a été lancée, qu’il n’y a pas de calendrier normé. Pour le 1er degré, 12H seront à défalquer des 108H (dans le second degré, 2 journées sont banalisées). Toutes les Organisations Syndicales réagissent : les équipes ont besoin des temps de concertation pour faire avancer les projets de l’année. Il est impensable de penser pouvoir défalquer 12h pour le grand débat sur l’école du futur, c’est nier le temps nécessaire aux concertations pour le bon fonctionnement des écoles et des projets. C’est même un affront. Le recteur rappelle qu’un fond d’innovation pédagogique de 150 millions d’euros est dédié aux projets qui seront proposés pour par exemple : quels besoins de financements (matériel par exemple) ? Travailler sur l’amplitude horaire. Quelles innovations pédagogiques ? Besoins d’intervenants extérieurs ? Formation ?
M. le recteur rappelle qu’en aucun cas il ne sera possible de demander des créations de postes.

Le SNUipp/FSU 42 demande aux équipes qui s’engagent dans cette démarche de nous contacter pour faire le point sur les organisations que les écoles vont déployer pour se concerter.

ÉVALUATIONS D’ECOLES

La FSU demande que ces évaluations se fassent sur la base du volontariat, de même que la participation des directeurs et directrices aux missions d’évaluateurs. Le recteur répond que de la souplesse a été donnée pour permettre la participation à l’ « école du futur » et que le volontariat est toujours préférable. Sur la participation des directeurs et directrices aux missions d’évaluation , il indique  » qu’il est important que ces personnels y participent, que le volontariat reste bien entendu préférable ; mais que si il n’y en a pas suffisamment, il faudra en recruter malgré tout. » Il est précisé que cette année il n’y aura pas plus de 2 évaluations d’école par équipe d’évaluateurs, mais que les DSDEN souhaitent élargir le vivier des évaluateurs. Pour la FSU, ce temps dédié aux évaluations est important, il impacte le travail que mènent ces directeurs et directrices dans leurs écoles qui sont souvent aussi importantes qu’un collège : aucune compensation n’est prévue, donc le volontariat est un principe essentiel qui doit être respecté.

LISTE COMPLÉMENTAIRE

La FSU demande qu’il y ait un recours beaucoup plus large à la liste complémentaire qui couvre les besoins plutôt que d’avoir recours à de plus en plus de contractuels depuis ces dernières années. Le recteur nous répond qu’il a recruté 50 candidats sur la liste complémentaire, que c’est important et que ça couvre les besoins. Il dit avoir privilégié la liste complémentaire par rapport aux contractuels qui sont 1% des enseignants, il rappelle que cela est peu par rapport à d’autres départements. Pour la FSU, la comparaison avec d’autres départements qui sont en grande difficultés de recrutement ne peut être prise comme exemple ; les contractuels restent précaires et le recours le plus important possible à la liste complémentaire reste notre revendication.

CONSTAT DE RENTRÉE DANS LE 1er DEGRÉ

Depuis 3 ans, la démographie scolaire ne cesse de baisser. Les prévisions académiques ont été sous estimées pour cette rentrée ; il y a plus d’élèves qu’attendus en élémentaire. L’erreur est due en partie à l’arrivée d’élèves ukrainiens.

Constat dans le public : 283526 élèves

AIN 62303

LOIRE 58465 (-321 élèves par rapport aux prévisions, soit 0,5%)

RHONE 162758

Dans le privé, la baisse est de 500 élèves

– Scolarisation des 2 ans.

La FSU constate que l’accueil des ces élèves ne cesse de baisser : seulement 303 élèves scolarisés cette année sur tout le département de la Loire. Pour rappel, 4188 élèves étaient scolarisés en 2004. Dans le même temps, ça baisse nettement moins vite dans le privé. Pour la FSU, cela a un impact plus particulièrement sur les familles les plus fragiles en Éducation Prioritaire, alors qu’il y a un consensus sur l’importance de cette scolarité pour les plus fragiles notamment. Le recteur ne donne aucun élément de réponse sur ce constat.

– Écoles hors contrat

La FSU demande un point particulier sur ces établissements. Les services du rectorat nous enverront le détail des chiffres et des répartitions.

– ASH et difficultés de rentrée

La FSU intervient sur les élèves relevant de l’ASH. Les chiffres de rentrée indiquent une petite baisse imperceptible du nombre d’élèves de -0,78% (19 élèves de moins sur l’académie). Dans le privé, cette baisse atteint -25,94% (-55 élèves). Dans le même temps, sur le terrain, les enseignants sont submergés par les problématiques de manque de moyens :

- constat de manque d’AESH à la rentrée dans de nombreuses écoles

- déficit du nombre d’heures allouées aux élèves en rapport à leur notification

- manque récurent de places en établissements qui fait que, par ricochet, toutes les structures, les établissements spécialisés, les dispositifs et les classes ordinaires sont en souffrance

- des élèves, avec ou sans accompagnement, de plus en plus nombreux, dont le comportement perturbe d’une manière très importante le travail en classe et met à mal les équipes enseignantes

- les PIAL qui permettent à l’administration de « lisser » les moyens mais qui sont loin d’offrir l’accompagnement préconisé par la MDPH

De manière générale, pour la FSU, l’administration abaisse les moyens : on déplace le handicap de la santé sur l’Éducation Nationale sans faire suivre les moyens qui existaient, et les moyens donnés aujourd’hui sont insuffisants, payés une misère ; et on a toujours un « train de retard » dans la prise en charge de ces élèves qui empêche une inclusion de qualité et qui engendre souffrance au travail et mal être pour tout le monde.

Le recteur nous fait une réponse sur l’ASH. Il répond qu’il n’y a pas de manque de moyens, pour lui les AESH sont très nombreuses (+ de 6000 sur l’académie). Il reconnaît que le système ne fonctionne pas, que l’on a toujours du retard, qu’il faudrait mieux articuler les moyens et les besoins.

– BILAN de rentrée des STAGIAIRES et ÉTUDIANTS

Globalement, de nombreux points de vigilance pour qu’une telle rentrée ne se reproduise pas l’an prochain :

Pour les stagiaires, la FSU note, dans le premier degré, des difficultés de rentrée portant sur les affectations dans les départements à l’issue du concours avec la prise en compte des parcours à 50% et 100%. Les stagiaires, suivant leur parcours à 50 ou 100%, se sont retrouvés pour certains d’entre eux affectés dans un département non souhaité alors que leur rang au concours aurait du leur permettre leur 1er vœu. Cela a créé, de fait, 2 concours différents ; a retardé les opérations, et a mis les services en difficulté pour trouver le bon nombre de quotités. Il est important que ça ne se reproduise pas l’an prochain, que les étudiants connaissent clairement toutes les modalités d’affectation les concernant. De plus, les critères pour répartir les stagiaires sur les parcours à 50 ou 100% ne semblent pas très clairs.

La réponse de la secrétaire générale est très brève. Pour elle, c’est la première année que ce dispositif existe donc il est normal que ce ne soit pas parfait ; il y a une commission rectorale qui vérifie tous les diplômes sur pièces avec les universitaires, pour elle il n’y a eu aucune erreur.

Pour les étudiants contractuels à 33% dans les classes, la FSU note que leur nombre est beaucoup plus élevé dans la Loire que dans les autres départements. Nous mettons en garde l’administration pour revoir et mieux calibrer l’offre afin que les écoles puissent « absorber » ces étudiants sans mettre à mal la mobilité, les tuteurs, les temps partiels, la répartition géographique.Bil