Une nouvelle rentrée s’est déroulée, vaille que vaille. Des moyens ont été mis sur l’école, quelques 20 postes en plus pour la Loire pour le primaire, mais sans réduire le nombre d’élève par classe. Et pour le secondaire c’est près de 50 enseignants qui manque dès le début de l’année.

Force est de constater que tout cela n’est pas à la hauteur des défis auxquels le système éducatif, et le service public en général, sont confrontés. L’égalité, l’équité, la solidarité, sont au cœur de la mission du service public. Mais appliquer ces valeurs abstraites au quotidien, qui lui est bien concret, nécessite des moyens humains et matériels.

Le nombre trop important d’élève par classe, un des plus élevé de toute l’UE, est un exemple du manque de moyens chronique du service public en France. Certes, ce quinquennat aura marqué la fin de la politique de la terre brûlée en matière d’éducation, du quinquennat précédent. Mais il ne manque pas non plus d’exemple de politiques de casse sociale, celle du code du travail en tête.

De toute façon il est toujours plus urgent d’arrêter de penser le service public comme une dépense seulement. Nous devons tous l’envisager comme un moyen de répondre aux défis nombreux auxquels nous sommes confrontés collectivement : diminution de la pauvreté, réduire la dégradation de notre environnement, faire participer le plus grand nombre à la vie démocratique du pays, veiller au fonctionnement de la démocratie, augmenter le bien-être et l’émancipation de tous…

Il est également essentiel de ne plus envisager le salarié comme un coût seulement. C’est un rouage essentiel de la société, de l’entreprise, et ses droits sont fondamentaux. Laisser les appétits financiers et mercantiles, toujours plus grands, déréguler et casser toutes les protections sociales, n’est pas une solution.

Vous l’avez compris, le chantier est immense, les débats seront vifs. La FSU continuera de porter ses valeurs chaque fois qu’il le faudra une année de plus. Année qui se terminera par l’élection présidentielle. Gageons que celle-ci soit l’occasion de débats riches et constructifs. Rien n’est moins sûr… et l’action des militantes et militants de la FSU dans l’espace public sera sans nul doute d’une importance sans cesse renouvelée.


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